Trouble bipolaire
Nous vivons tous des moments d’excitation et de déprime. Cependant, chez l’individu atteint d’un trouble bipolaire, ces variations de l’humeur atteignent une telle intensité qu’il ne se rend pas compte que son humeur est exubérante, que sa colère dépasse les bornes ou que sa dépression est telle qu’il est hanté par des idées suicidaires.
Le trouble bipolaire se caractérise par deux phases très distinctes : la dépression majeure (down) et la manie (high). Les deux phases doivent avoir été vécues pour établir le diagnostic de trouble bipolaire. Si la personne n’a vécu qu’une phase dépressive sans avoir de phase de manie, il s’agit donc d’une dépression majeure.
En épisode de manie, il se peut que vous remarquiez les caractéristiques suivantes chez votre proche : expansivité, élévation de l’humeur, accélération de l’activité psychomotrice, augmentation du niveau d’énergie, diminution du besoin de sommeil (Lalonde, P., Pinard, G-F. & collaborateurs, 2016).
En épisode de dépression, vous pourriez observer que votre proche présente une humeur dépressive, de l’agitation ou un ralentissement psychomoteur, un manque d’énergie ou de la fatigue, une diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou de l’indécision, de l’insomnie ou de l’hypersomnie, une perte d’intérêt, une perte ou un gain de poids, un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité, des pensées de mort récurrentes (Lalonde, P., Pinard, G-F. & collaborateurs, 2016).
Il faut se rappeler qu’il y a une phase «normale» où l’individu fonctionne de façon relativement adéquate.
Environ 4 % de la population souffre de ce trouble mental.
Il n’y a pas de cause unique permettant d’expliquer le développement de cette maladie, il s’agit plutôt d’une interaction de différents facteurs biopsychosociaux.